Keith Haring est un des précurseurs de l’imagerie graphique – street art : son style emprunte, par la volonté de tracer rapidement du sens, des formes imposées par la largeur de son pinceau.
Proche de la représentation illustrée d’un Pierre Alechinsky qui nous raconte une histoire, ou d’une intervention physique, pleinement accomplie à la Jackson Pollock, Haring a senti la nécessité d’aller vite dans sa production. Le motif émerge de cette utilisation répétitive de symboles (homme, sexe, chien…) jusqu’à chercher l’abstraction formelle dans son ensemble. L’œuvre varie selon si on prend du recule sur l’intervention plastique ou qu’on se rapproche d’elle. La question se pose évidemment de l’introduction de l’art urbain dans un lieu institutionnel, telle que l’exposition de dessins ”éphémères” sur panneaux de métro (dessin à la craie sur papier noir “no pub”). Comment ont-ils été conservés et récupérés ? Il rejoint sans doute la liste des collectes post-notoriété artistique ; comme par exemple les graffitis de SAMO, lorsque Basquiat fût reconnu.